Kreagic
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 [Littérature] Publication du Roman Communautaire.

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BlueLemon

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MessageSujet: [Littérature] Publication du Roman Communautaire.   [Littérature] Publication du Roman Communautaire. EmptySam 8 Jan - 15:09

Rappel : par soucis de fluidité dans la lecture,
ce topic n'est destiné qu'a la publication !
Si vous souhaitez émettre vos impressions, veuillez commentez ici..
Si vous souhaitez participer au projet, c'est par la.
Pour tout les reste, n'hésitez pas a me contacter par MP.

De manière théorique, vous pourrez retrouver ici une a dix page de texte tout les lundis.
PS: Libre a vous de diffuser ce contenue via votre site mais veillez a en indiquez les auteurs ainsi qu'un lien vers Kréagic et/ou le site de publication


Dernière édition par BlueLemon le Lun 10 Jan - 20:25, édité 2 fois (Raison : Maj link inscription.)
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Ragne

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MessageSujet: Re: [Littérature] Publication du Roman Communautaire.   [Littérature] Publication du Roman Communautaire. EmptyLun 10 Jan - 12:23

Prologue


Le ciel pleurait alors que l’été vivait ses derniers jours dans la valse immuable des saisons. L’atmosphère était lourde et Zeus grondait sa sourde colère. Quelques feuilles déjà gisaient, éparses, sur le sol mouillé. Des pas traînant en soulevèrent quelques une. Un adolescent qui ne tenait apparemment pas compte de l’orage qui menaçait. Il avançait, métal dans les oreilles, sans but apparent. Son humeur était au diapason du temps. Les vacances se termineraient d’ici peu, Emilie venait de le larguer, il n’avait pas eu de nouvelle de son meilleur ami depuis bientôt un mois et ses parents se disputaient inlassablement depuis une année…
Alors qu’il avait senti poindre une nouvelle scène ce midi, il avait préféré fuir la maison pour se balader dans la petite ville. Seul la musique le faisait s’évader de ce quotidien étouffant. Hélas, il n’avait jamais pu approcher un instrument digne de ce nom pour des raisons financières et sa voix avait le doux son d’une crécelle enroué… Il n’était donc qu’un amateur passif. Ici, le chanteur de system of a down crachait dans les écouteurs sa mélodie violente. De la musique de sauvage disait son père… Enfin quand il se parlait encore. Depuis que ses parents étaient en désaccord, ils le prenaient constamment à partie, tuant ainsi le lien qui les unissait…
Soudain, la batterie de son baladeur lâcha. Et l’orage en profita pour enfin se manifester. Vie de merde pesta Erwan en courant se réfugier sous un porche. L’abri était en fait une série d’arcades en béton d’un ancien HLM désaffecté. L’amiante ayant était déclaré hors la loi, nombre de logements avaient été fermé. Vraisemblablement la plupart se transformèrent en squat.
Cependant, ici régnait une ambiance glauque. Sans doute provoqué par la pestilence environnante. Erwan fronça les narines, surpris par les fragrances de défection et d’urine qui impregnaient le lieux. Ainsi qu’une odeur âcre, animal dont il ne parvenait pas à déterminer l’origine.
Derrière lui, un bruit le fit sursauter. Un froissement d’habits. Il se retourna aussitôt… pour se retrouver nez à nez avec un clochard. Celui-ci lui sourit.
« Salut gamin, t’es v’nu écouter les histoires du vieil Ernie ?
_Euh…non, je…
_Si tu cherches un squat, par contre, je te conseille de fuir… »
Erwan étudia un instant le sans abri. D’allure plutôt âgée, il ne semblait ne pas être drogué. Mais la phrase qu’il avait prononcée semblait l’avoir glacé d’effroi…
-Non, je voulais juste m’abriter de la pluie…
_Ca vaut aussi alors. Va t’en pendant qu’il est encore temps! Le ton glacé et effrayant du mendiant commençait à s’immiscer dans Erwan
_Po…Po...Pourquoi ?
_Tu risquerai …de te faire attraper par la bête… ! » Le ton était hésitant, apeuré. Le vieil homme enchaîna
« Il y a une semaine, cette endroit respirer la vie. Nombre de jeunes gens désabusé en avait fait leur domicile. Mais… un jour, l’un d’eux disparu. On pensa à la police, un gang. Mais le lendemain matin, son corps fut retrouvé, dans le terrain vague. Il lui manquait une moitié de visage. Et quelqu’un ou quelque chose avait poussé la mise en scène jusqu'à donnait l’impression qu’il jouait à la corde à sauter avec ces viscères avant de passer l’arme à gauche. Et les disparitions continuèrent. Avec toujours les mêmes mises en scènes glauques quand les corps étaient retrouvés… Une légende prit naissance. Aucun homme ne pouvait être à l’origine de telles horreurs. C’était forcément une bête ou un démon… »
Erwan blêmit. L’histoire narrée n’arrivait pas à la cheville des films d’horreur qu’il visionnait régulièrement. Mais la différence c’est que celle-ci était vraie… Et qu’elle s’était passée près de chez lui.
Soudain, Ernie éclata de rire. Surpris, Erwan tomba sur son postérieur. Ce qui fit redoublé les rires.
« Tu devrais voir ta tête gamin. Blanc comme un linge et avec le regard fuyant. Ecoute pas trop les radotages du vieil Ernie… Il raconte souvent des cracks. J’aurai été barde à une autre époque. Aujourd’hui savoir inventer ne permet que d’escroquer ou de distraire ses amis au coin d’un feu. Rien qui ne paye son homme. »
Avec un regard mauvais, l’adolescent se leva et se massa le derrière. Ainsi faisant, il se rendit compte de l’absence de son portable. Un regard au alentour lui permit de le localisé. Il avait glissé lors de sa chute et le sol mouillé avait permit qu’il parcoure quelques mètres. Sous les rires encore imposant d’Ernie, il entreprit d’aller le chercher.
Ernie avait cessé de rire dès qu’il avait vu le gamin se teindre de blanc à nouveau. Celui-ci avait ramassé son téléphone et s’était figé sur un élément qui échappé au regard du clochard. Il le rejoignit en vitesse, quand un visage tournait au vert il valait mieux se dépêcher vu la rareté de la chose ce qui la provoquait n’était pas commun non plus…
Alors qu’il arrivait à sa hauteur il décrocha pour détendre le gosse
«T’essaie de me rendre la monnaie de ma pièce gamin ? Me faire peur pour me punir ? T’as bien rai…
Le mot mourut dans sa gorge devant le spectacle qui s’offrait à lui. Seul quelques sons parvinrent à sortir de son gosier. Et il sentit l’envie de prier lui revenir, lui qui avait perdu la foi depuis si longtemps.
_Dieu miséricordieux… non ! »

****

Erwan était toujours livide alors qu’il se défaisait de son manteau dans sa chambre. Au début de venir le chercher au commissariat ses parents croyaient à un acte de délinquance et rejetait la faute de la mauvaise éducation sur l’autre. Quand ils apprirent la vérité. Pour la première fois depuis un an, son père avait serait sa mère dans ses bras.
Le film de sa découverte lui revint en mémoire. Et l’image. Une chose que personne ne devrait jamais voir. Encore moins un enfant.
Une telle expression d’horreur inscrite éternellement sur un visage. Un corps si humilié… La femme, ou ce qui avait du être une femme, était en morceau. Exposée nue, ses entrailles qui dansait nerveux sous le vent… un de ses pieds étaient enfoncé dans son intimité. Ses seins avaient été tranchait et déposé à côté. Et le sang… Du sang partout. Le cadavre avait été rabaissé autant que possible par un esprit mauvais. Mais ce qui l’avait le plus choqué. C’était le petit tas blanc épars sur le sol. De la semence avait confirmé les policiers. Il y avait un dingue en liberté. Un psychopathe. Un fou. Le psychologue qui l’avait pris en charge lui avait expliqué que l’homme qui avait commis ces atrocités était névrosé. « Autrement dit quelqu’un qui sait que deux et deux font quatre mais que ça emmerde profondément » avait il ajouté devant l’air ahuri d’Erwan.
Ernie était parti rapidement. Il ne tenait à être en contact avec la police.

Le jeune enfant inspira profondément. Il saisit sa télécommande et lança la chaîne hi-fi. Chanson de circonstance, Mein teil retentit à travers les puissantes enceintes. Il saisit le bouquin de Pratchett sur sa table de nuit. De l’humour décalé parviendrait bien à lui changer les idées.
_Qu’est-ce que vous fichez ici ? Qui êtes vous ?
_Ah, c’est une très bonne question. Je suis votre pire cauchemar ! répondit joyeusement Leureduthé.
L’homme frissonna.
_Vous voulez dire… celui avec le chou géant et l’espèce de bidule comme un couteau tourbillonnant ?
_Pardon ? Leureduthé parut un instant déconcerté.
« Alors c’est celui où je tombe ; seulement, au lieu d’avoir le sol en dessous, c’est tout...
_ Non, je suis en réalité… 
-Aïe aïe aïe, pas celui ou y’a toute cette espèce de vase, puis tout devient bleu…
_Non, je suis
_Oh merde alors c’est celui où y’a la porte, seulement y’a pas de plancher derrière…
_Non le coupa Lereuduthé. Pas celui là. » Il tira une dague de sa manche. « Je suis celui où un homme sort de nulle part vous tue net. »
Le garde eut un grand sourire de soulagement. « Ah celui là fit il. Mais il n’est pas très… »
Il mourut en silence.

Erwan éclata de rire devant l’absurde de cette situation.
Ce n’est qu’une fois son rire interrompu qu’il se rendit compte du silence. Oppressant. Sa chaîne s’était arrêté. Et seul des bruits diffus lui provenaient. Des bruits discrets.
« Papa ? Maman ? »
Il entrebâilla la porte de sa chambre mais ne vit rien. Il maudit son imagination trop prompte à s’emballer et fit demi tour pour rejoindre son livre.
Il distingua alors du coin de l’œil un flash noir et il fut projeté contre le mur.
Son bras fut ramené de force dans son dos. Il y eut une violente torsion, suivit d’un craquement. Et Erwan hurla. Hurla car ne pouvant pleurer sous la douleur. Un petit rire vicieux retentit à son oreille. L’homme était collé à son dos et Erwan sentait qu’il était excité…
Les coups continuer de pleuvoir. Ils étaient presque administrés avec méthode…

Le corps d’Erwan fut rabattu avec force contre le grand télescope qui pointait sous son velux. Il adorait observait le ciel. Un enfant de la nuit le charrié sa mère. Yeux grands ouverts, il vit dans le ciel que tout les nuages était partie. « Que la lune est belle » songea t’il. Puis, il fut aspiré dans les profondeurs de la nuit. Alors qu’un liquide chaud s’échappait de son crâne.
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BlueLemon

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MessageSujet: Re: [Littérature] Publication du Roman Communautaire.   [Littérature] Publication du Roman Communautaire. EmptyDim 16 Jan - 20:09

Le téléphone sonna du son sale qui caractérisait ceux de la marque Uxacom.
Une main émergea de sous la couette qui jouxtait la table de nuit et vint s'abattre sur le bouton qui stopperait le réveil. Elle le martela plusieurs fois, sans comprendre pourquoi la sonnerie ne s'arrêtait pas.
Une tête sortie de l'ombre....
2h49.
Soudain, il comprit. Sa main bondit littéralement sur le combiné avant de rejoindre son oreille.
- Allô ?
Le téléphone grésilla bruyamment.
-Oui, j'arrive ! Il raccrocha nerveusement et ,dans le même mouvement, sauta dans ses chaussons. Il survola le reste de la pièce, s'habillant le plus vite possible. Jean, t-shirt Bleu et veste noir. Il ouvrit la porte sans même prendre garde a sa femme qui dormait encore. Trois enjambées suffirent a traversé le couloir.
– Tu t'en va papa ?
– Oui, ma chérie. Aller, va te recoucher.
– Attend, je vais boire a la salle de bain.
La petite fille aux cheveux blond se frotta les yeux et repris sa route, totalement embrumée.
L'homme attrapa son manteau qui trainai sur l'accoudoir du canapé, chercha ses clé du regard, les trouva, s'en saisi et sortit en trombe.
La nuit avait été courte, une fois de plus. Mais c'est ainsi qu'il aimait sa vie. Le travail était bien payé, il avait une femme sublime et une fille génial. Il ne lui manquait plus qu'un fils pour qu'enfin il atteigne le summum du bonheur.

Il ouvrit la portière de sa Nvidea 3 et glissa sur le fauteuil conducteur.
Contact.
Le véhicule perça le silence de la nuit et les phares repoussèrent l'obscurité dans les ombres.
Les résidences de la banlieue défilai devant ses yeux, a 70 Km/h, tranquilles. Le vent soufflai imperceptiblement dans les arbres et la lune refusait de sortir de sa cachette. L'automne approchait et déjà le paysage jaunissait.
Rien... Lui et la route.

Il ne tarda pas a atteindre le centre de la ville – Val-St-Gwen – et se gara finalement devant un vieux bâtiment massif.
La lumière de l'entré était allumé et lorsqu'il franchit la porte automatique en courant, l'hôtesse le salua :
– Bonsoir Mr Dasembrond.

C'est a peine s'il l'entendit.
Les escaliers furent gravit quatre par quatre et bientôt la porte d'un petit bureau parfaitement rangé s'ouvrit.
Sans même prendre la peine d'allumé la lumière,l'homme ouvrit un placard, s'empara du tissu blanc qui y était suspendu et le revêtit rapidement en parcourant la salle du regard. En enfilant ses gants, il contempla la photo de sa femme qui était punaisé au mur le plus proche.

Enceinte de 7 mois. C'était un garçon. Il ne pu s'empêcher de ressentir une vague de bonheur intense avant de secoué la tête et de se reconcentré sur sa présente mission : il y avait un jeune homme a sauvé dans la salle d'opération.
********
Des sons lointains... d'ancienne odeurs font remonté de vieux souvenirs. Tout est clair et flou. Tout semble indécis. J'oscille sur un chemin de velours, a droite, a gauche. Le ciel s'embrase alors qu'il s'assombrit. Je respire un bol de terre frais. Mes sens se confondent et fusionnent. Des formes amers apparaissent au loin, dans une effluve de nougat obtus. Je sens venir un banal renouveau. Comme je l'ai toujours vécu. Des trains s'envolent, mené par des cortèges de colombes aux plumes noirs. Le corbeau se moque de moi et ils disparaissent derrière un goût salé. Je pleure. J'hésite, doute de mon hésitation. Les couleurs perdent de leur saturation, je leurs tourne le dos. Mes yeux font leurs mise au point. Fondu enchainé...
Lumière...
*********
Le réveil fut rude. Seul ses yeux répondait aux signaux électriques que son cerveau leur envoyait. Son regard ne put se posé avant de constaté qu'il était en sueur et suffoquant, comme s'il venait de joué un solo de guitare épique. Il y avait un tableau en face, accroché au mur. Ou plutôt, une photo encadrée. Elle éveillait en lui un sentiment profond qu'il ne parvenait pas à qualifié.
Sa nuque réagit.
Un léger mouvement sur la gauche... une porte vert pâle.
Un autre sur la droite... un fenêtre donnant sur un paysage enneigé.
Un doigt frémit.
Lentement, il repris le contrôle de son corps. Chacun de ses muscles était terriblement raidit et l'afflux sanguin ne faisait qu'augmenter sa douleur. Mais il se sentait... vivant. Il pris conscience de l'absurdité de sa pensé. Vivant, oui, comment pouvait il en être autrement ?

D'un mouvement mal assuré, il appuya sur le bouton rouge qui appellerait le personnel de l'hôpital. Sa tête recommença a lui tournée. Il était frissonnant de chaud. Le garçon repoussa sa couette avant de bien vite la remettre pour la retiré a nouveau dans la seconde suivante. Erwan réalisa l'incohérence de ses actions et se repris en main.
La première jambe fut la plus difficile a faire bougé. Son genou était agité de spasmes ce qui compliquait énormément la tâche. Il finit par réussir a s'assoir sur le bord du lit, face a la fenêtre, au prix d'un effort particulièrement gourmand en énergie.

Dans son dos, on entra.
– Bonjour, je suis le Dr Dasembrond. Comment te sens-tu.
Erwan questionna rapidement son corps.
– Plutôt bien, même si j'ai l'impression d'avoir dormit trop longtemps.
– Et bien, pour ne rien te cacher, enchaina le docteur en s'asseyant a coté de son patient, noust'avons a l'hôpital depuis bientôt deux mois.

Le garçon fit les gros yeux.
– ... Nous t'avons retrouver le 17 septembre, étaler au sol, la tête ouverte et rouée de coup. Il semblerait que tu sois tombé d'une fenêtre. Tu te souviens de quelque chose ?? Ton age , ton nom ou quoi que ce sois d'autre ?
– Ben... Erwan. J'ai 16 ans. Enfin 17 maintenant, si j'en crois ce que vous me dites.
– Et c'est tout ?
– Heu... J'aime le métal et mes parents ont tendance a se disputé. J'ai été largué par ma copine
récemment et je n'ai aucune nouvelles de mon meilleur ami.
– Qui s'appelle...?
– Heu... Th.. Thé,Tho...quelque chose comme sa....

Le médecin dodelina de la tête...
– Il semblerait que tu sois Erwan Grandain. Selon la police, tu serait né le 10 Octobre 1993.
Il hésita...
– Par contre, il semblerait que tu n'ai pas de parents et que tu était dans un foyer.

Mentir était grave dans sa profession mais ce jeune garçon risquait un traumatisme profond s'il apprenait maintenant que ses parents avait été retrouvé mort, horriblement charcuté, le même jour que lui. Mr Dasembrond quitta la pièce dans un rictus:

- Repose-toi bien.
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MessageSujet: Re: [Littérature] Publication du Roman Communautaire.   [Littérature] Publication du Roman Communautaire. EmptyDim 23 Jan - 18:57

Fiouh, j'ai cru que j'y arriverais pas.
Voici tout d'abord en spoil les corrections des précédentes publications Smile
Spoiler:

Et la suite, bon j'ai un doute sur ma fin mais je préfère laisser tel que c'est.


Suite:

Dasembrond était calé dans son fauteuil. Il réfléchissait longuement. Comment, oui comment allait-il annoncer à la police que de tous
les individus charcutés, le seul à avoir survécu ne se souvenait vraisemblablement de rien? Ils allaient désespérer, d'autant plus
qu'une semaine auparavant, un trente-septième cadavre avait été retrouvé.

Les autopsies n'avaient donné que peu de choses, du moins aucun renseignement sur une méthode quelconque du ou des agresseurs.
Chaque corps était plus atrocement mutilé que le précédent, si celà était possible, et jamais de la même manière. Le dernier macchabé en date était une vieille dame,
qui apparemment avat été transpercée des dizaines de fois avec tous les objets que l'assassin avait pu trouver. Puis il l'avait décorée. Quand
les policiers avaient découvert le corps, l'un d'eux était devenu fou, et on avait dû le placer en hopital psychiatrique.
"Bon, ben téléphonons, non pas que ça m'enchante mais quand il le faut..." pensa Dasembrond.
Il composa lentement le numéro du médecin légiste à qui les corps avaient été confiés au fur et à mesure que la police les avait découverts.
Ce qui était gênant, c'est que la police semblait toujours découvrir les corps par hasard, comme si personne ne s'était rendu compte de l'évènnement
avant. Pourtant, certaines victimes étaient mortes chez elles, en pleine résidence...

"Blutberg, j'écoute, transmit le combiné.
- Bonjour mon vieux, c'est Dalembrond à l'appareil. Le jeune homme-Erwan- s'est enfin réveillé.
- Il était temps, les enquêteurs commencent à criser, par chez nous. Bientôt, tout notre service va se faire porter pâle, si ça continue.
- J'ai une bonne et deux mauvaises nouvelles, dit Dasembrond.
- Commence par les deux mauvaises... répondit Butberg.
- La première, c'est qu'il n'y a pas de bonne nouvelle. La deuxième mauvaise nouvelle, c'est que c'est pas avec ce gosse qu'on risque d'avancer, du
moins pas avant longtemps. Il semble pas se souvenir de grand chose hormis son identité. Rends toi compte, je voulais pas lui annoncer crûment la
mort de ses parents, alors j'ai prétexté qu'il venait d'un foyer... et il m'a cru sans discuter une seconde.
- Mhh... je pense que si j'annonce ça à l'inspecteur actuellement chargé de l'enquête, il va se pendre. Dis-moi, le gosse s'est regardé ou pas?
- Je ne pense pas, continua Dasembrond, je l'aurais entendu hurler si ça avait été le cas.
- Il va mettre des années à accepter tout ce que son visage a subi, je suppose que tu as prévu un soutien psychologique? interrogea Blutberg
- Evidemment.
- Mhh... bon, désolé mais j'ai du pain sur la planche, si tu vois ce que je veux dire.
- Je te tiens au courant, finit Dasembrond.
- Moi de même. Bonne journée, si c'est possible en ce moment."
Et il raccrocha.
"Nom de Dieu de merde, jusqu'à quand cela va-t-il durer" pensèrent les deux hommes en même temps, après avoir reposé leur combiné...
Dalembrond respira longuement, regarda la photo posée sur son bureau, admira sa femme souriante, et soupira...
"Pourquoi tant de haine existe-t-elle, alors que tant de bonheur est possible?"


Erwan regardait par la fenêtre. Il s'amusait à froncer ses sourcils pour voir la lumière éclater, mais rien ne pouvait vraiment le divertir.
Plus que la simple impression d'avoir perdu quelque chose, ce qui le gênait était ce sentiment de s'être perdu, et d'avoir oublié ses repères en chemin.
Comment et pourquoi Erwan avait-il atterri ici? Il avait bien compris une partie du "pourquoi" en se regardant dans son miroir, mais il n'avait même
pas réagi en voyant les marques profondes sur son visage. Son agresseur avait, dirait-on, pris plaisir à transformer sa jolie bouille en puzzle abstrait.
La comissures gauche de ses lèvres se prolongeait jusqu'à son oreile par une longue cicatrice. Une entaille barrait son nez, et le coup avait longé
tout son front, son arcade...il préféra ne pas repenser au reste tant il avait la nausée. Mais pourquoi lui? Qui pouvait avoir une raison de faire ça à
quelqu'un?
Ses affaires étaient soigneusement pliées à coté de son lit. Même son balladeur était posé sur le tas de vêtements. Il mit les écouteurs, et lança la
première piste sur laquelle il tomba. "Decadence". Il s'assit près de la fenêtre, contempla la rue, où une fine bruine commençait à tomber, et pleura. Et le soir,
quand enfin les larmes se tarirent, il s'endormit, sans arrêter de réfléchir et de rappeler ses souvenirs cachés.


Bottin était debout au coin de la petite rue de Chasles. Un peu sombre, un peu brumeuse grâce à la bruine... Bottin sourit, c'était le temps idéal.
Plus que quelques heures-ô joie enfin il pouvait retrouver du plaisir dans son travail!

Lorsque l'inspecteur Heliantine apprit au sujet d'Erwan, et qu'il eût fini de hurler une longue série de juron portant majoritairement sur la famille et la sexualité
de l'assassin, il s'assit sur sa vieille chaise et regarda à nouveau les dossiers des trente-sept victimes. Aucune logique, aucune méthode apparente, les victimes
semblaient être tuées au hasard, qu'il y ait ou non des liens entre elles semblait ne pas importer... A croire que le tueur se disait juste "tiens, celui là je me le fais",
puis continuait son chemin.
Il fit part de la nouvelle à toute son équipe, puis téléphona à Dalembrond, qui n'apporta pas d'autres nouvelles, mis à part que le garçon avait tenu à être seul
quelques heures.
Heliantine réunit son équipe. Ce soir, même s'il prenait un risque, il allait faire patrouiller ses hommes dans la ville entière. Si l'un d'eux trouvait l'assassin, il fallait
mieux prier pour que l'homme de l'équipe vise directement la tête...

Heliantine se trompait, ce soir en tout cas. Bottin n'agissait jamais au hasard.
Tout d'abord, il tuait toujours sa victime à une distance respectable du lieu où il avait fait agoniser la précédente. Ensuite, il allait dans une maison dont le numéro
était l'âge-ou la somme des âges-des cadavres précédents. Son surnom.... "Bottin". Il avait prisl'habitude d'arracher la page de l'annuaire où figurait la dernière
habitation qu'il avait "visitée".
Pour lui, ça avait sans doute semblé naturel.
Vingt deux heures. La rue de Chasles s'endormait. Bon sang, une heure plus tôt, il était tombé sur un flic qui rôdait dans les parages. Il l'avait discrètement égorgé dans une ruelle adjacente, et pour faire bonne mesure, il lui avait décollé la peau du visage avant de l'enterrer.
La lumière s'éteignait au 87.
Bottin se mit en marche. Il regarda à gauche, puis à droite. Personne en vue.

Le lendemain matin, du numéro 87, plus personne ne sortait. Quatre jours plus tard, une voisine inquiète appela la police.
Heliantine se rendit lui même sur place, et une fois entré, il partit vomir.
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Ragne

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MessageSujet: Re: [Littérature] Publication du Roman Communautaire.   [Littérature] Publication du Roman Communautaire. EmptyMer 2 Fév - 15:06

La fumée de la cigarette s’échappait en volutes argentées sous le clair de lune. La nuit était douce. Comme une ultime résistance de l’été. Un souvenir du temps passé. Dans l’esprit troublé de la petite ville. La belle saison veillait. Comme pour apaisé les cœurs agité et effrayés.
Dans un chuintement sinistre, Romain éteignit sa drogue légalisée. Le regard perdu dans les cieux noirs, bercé par la grandiloquence furieuse mais lugubre du requiem de Mozart, il était adossé négligemment contre la rambarde de son balcon. L’errance de sa pensée l’empêchait de percevoir la brise discrète qui soulevait tendrement des feuilles éparses de journaux à côté de lui. L’appartement était ce qu’on pouvait qualifier de cossu… et également de capharnaüm ! Le sol était jonché de livres usés. Aucun soin n’était déployé dans ce chaos. Un amoncellement de linge propre recouvrait le lit. Les enceintes d’où sortait la puissante mélopée se trouvaient quand à elle ensevelies sous un tas incongrus d’objet en tout genres.
Brutalement ramené à la réalité par la sonnerie de son portable, jurant avec le chef d’œuvre classique. Romain s’arracha à sa rêverie et décrocha. Une conversation courte s’ensuivit. Pensif lors des au revoirs, il rentra dans son logement. Avec un claquement sourd, la porte-fenêtre se ferma. L’évasion de la journée était terminée. Le travail n’attend pas…
****
Les chiffres lumineux du réveil indiqué minuit passé depuis longtemps. Le cliquetis furieux des mains sur un clavier et le ronronnement de l’ordinateur était désormais les seuls bruits qui cassaient le silence. Journaliste d’investigation… un des derniers représentants de son espèce plaisantait il quand il se présentait. Le papier devait être près d’ici quelques heures. Il l’avait presque bouclé. Mais un instinct, affiné par des années de pratiques, lui piquait la nuque. Il craignait la présence d’une incohérence… Romain Arigton était un journaliste spécialisé dans les articles sur les tueurs. L’obsession morbide qu’il générait en lui, lui permettait de s’immisçait dans les pensées du meurtrier. Allié à un talent d’écriture automatique, il devenait l’assassin. Et ici, le talent qui avait fait sa carrière lui insufflait un doute sur les déclarations de la police.
C’était incohérent… un tueur n’agissait pas ainsi. Le journaliste enfouit sa tête dans d’imposantes mains et fit le point sur le problème. Des cadavres affreusement mutilé. Beaucoup de morts. Tué aléatoirement. Sans schéma, sans critère de sélection. Certains inspecteurs avaient suggérés une piste quand au numéro de rue choisi, mais l’incohérence n’était pas là. Les morts ! Il y en avait trop ! Voilà l’absurdité ! Son esprit enchaîna frénétiquement sur les connaissances qu’il avait. Pour comprendre l’esprit d’un tueur, il faut changer de mode de pensée. Sortir des carcans qui se cantonnent à le condamner alors qu’un murmure de folie parcoure la foule. Un assassin se prend pour un artiste. La mort est son œuvre. Les mutilations son expression. Mais la logique de son mode de fonctionnement voudrait qu’il y ait moins de cadavres. Tant de macchabées amenaient un gâchis de l’entreprise !
Un frison parcouru le journaliste. Révélant l’incohérence qu’il soupçonnait. Copycat… Il y avait un second tueur !
Avisant l’heure indu, Romain enfila son manteau et alla réveiller le commissaire.

*****
Une vie normale… ce dont quoi nombre d’individus se plaignaient. Erwan en rêvait. Sa triste aventure avait fait de lui une célébrité. Chacun le dévisageait. Son visage horriblement mutilé provoquait un mélange de dégoût et de pitié… Triste compensation, dans le cadre du service de protection des témoins. Il passait dans cette ville ou ça vie avait changé du tout au tout, sa dernière journée. Et d’ici peu, une opération de chirurgie esthétique lui rendrait un visage humain.

********
Animal nocturne que la lumière agaçait, l’homme s’était emmitouflé dans un immense manteau afin d’épargner à son corps les brûlures de l’astre diurne. Quand à la foule… Un frisson le gagna à cette pensée. Se mêlait à l masse itinérante et s’insérer dans leur essence… C’était intolérable ! Calmant sa fureur et son dégoût, il se rappela son but premier.
Il devait trouver l’enfant. C’était un danger. Le fait qu’il l’ai épargner était un erreur. Il y avait vu le cheminement de son art. Ka vie comme lui l’avait façonné ! Un sourire carnassier se dessina. L’expérience était un échec. Et comme les échecs étaient inconcevables, il devait se rattraper.
D’ici peu, l’enfant passerait dans cette rue. Son escorte le suivrait à distance. L’action devait se déroulait dans la perfection. Le moindre faux pas lui serait fatal.

*************

Dasembrond était avec le légiste. Retenant tant bien que ml son déjeuner face au spectacle qui se déroulait devant lui.
Encore un corps… L’horreur devenait routinière. La police en comptait 43 désormais. Ainsi qu’une dizaine de disparus… Des rumeurs sur un organisme sectaire circulaient… Sans fondement. Même si un homme seul n’aurait les nerfs d’effectuer une telle tâche.
Et il n’y avait rien ! Le sperme retrouvé au début n’avait fourni aucune empreinte Adn. Rester trop longtemps à la faveur de la nature. Il s’état dégradé. Et rien sur les corps ne fournissait le moindre indice. A croire que l’assassin n’était pas humain…

Le portable sonna, tirant Dasembrond de sa rêverie désespéré. Quelques phrases brèves furent prononcées. Un nouveau corps venait d’être retrouvé. Mais là il y avait un changement. Un mot du tueur y avait était joint…
« A mon maître. Jackie. Il a joué. Et moi fidèle à l’adage, je vais essayer de le dépasser. »

********
Héliantine était avec un journaliste qui lui fournissait une théorie alarmiste quand à la série de meurtre alors que les trois portable et le fixe se mirent à sonner frénétiquement. Méthodiquement, Héliantine répondit à chacun d’entre eux… Il s’excusa, et proposa à son invité de l’accompagner. Et roula en vitesse en ville.
Héliantine était diplômé d’une prestigieuse école de police. Le meilleur de sa promotion. Sa thèse portait sur les assassins célèbres et leur mode opératoire. Particulièrement à l’époque de l’Angleterre victorienne. Il avait vu nombre d’horreur dans sa vie. Ayant poursuivit nombre de serial killer particulièrement affreux. Il apprécié d’ailleurs la présence d’Arigton à ses côtés. C’était un homme intelligent qui saurait aider l’enquête…

Le syndrome Marie Antoinette se produit lorsque le cerveau a un traumatisme particulièrement violent. Comme une forte peur. L’origine de l’expression vient de la révolution française. Lorsque la reine se présenta à l’échafaud et qu’on lui enleva son bonnet, ses cheveux étaient blancs en dessous. On le présentait souvent comme une exception médicale. En temps que journaliste averti, Romain en avait souvent entendu parler. Mais il n’aurait jamais pensé en voir deux dans la même journée. Le premier sur le cadavre qu’Héliantine venait de lui faire amenait. Et le second sur Héliantine lui-même. Un homme si chevronné dont les cheveux blanchissent en une fraction de seconde à de quoi surprendre et effrayé…

» Jackie… Murmura Héliantine une fois sa frayeur remise….
_ Dépecés, mutilés… » Entama Romain. Un regard suffit à leur montrer que la même idée leur avait traversé l’esprit.
Un homme qui se faisait passer pour le successeur de jack l’éventreur se tenait en ville…

*****
Dasembrond inspira un coup. Plusieurs nouvelles venaient de lui parvenir. D’abord l’inspecteur en charge de l’affaire l’avait prévenu quand à la succession mystique de l’assassin.
Le téléphone avait sonné deux fois après. La première fois pour lui annonçait qu’on dénotait six viols depuis le début de la semaine. La seconde pour lui dire qu’Erwan venait d’être enlevé en plein centre ville malgré la protection qu’on lui avait allouée.
Soupirant et ravalant des larmes d’impuissance, il décrocha son téléphone et s’apprêta à transmettre les nouvelle à Héliantine.
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MessageSujet: Re: [Littérature] Publication du Roman Communautaire.   [Littérature] Publication du Roman Communautaire. EmptyDim 6 Fév - 21:58

Arigton tapota le dos d'Héliantine. L'odeur, nauséabonde à souhait, semblait s'être imprégné des tissus naseaux des policiers qui ne cessaient de rendre leur souper, hoquetant entre deux vague de rejet et jurant contre ce boucher qui courrait encore les rues. Le corps de la 44ème victime fut finalement mis dans des sacs, comme le voulais la procédure. Un pour le buste, deux pour les membres et un dernier pour tout les bouts de chair, d'organe ou d'os qui trainait sur la scène du crime. Le légiste allait encore avoir du boulot.

Le journaliste avait complètement oublié sa mission. Peut lui importait. La vue du corps l'avait troublé au points qu'il en oublie de prendre des photos et son stylo n'avait même pas effleuré son bloc-note.

Le téléphone d'Héliantine sonna comme un énième glas. C'était Dasembrond.

«  ... »
«  Oui, je vous écoute ? »
«  Erwan a été enlevé »
«  Quoi ? » lâcha brusquement l'inspecteur.
«  Mettez le haut-parleur » suggéra Arigton.

Héliantine, pressa ledit bouton par automatisme.

«  Il semblerait qu'on est retrouver son portable ainsi que son baladeur dans l'Impasse Michaux. »
«  Qui sa, « on » ? » coupa Romain.A
« Taisez-vous ! »
«  Pardon ? »
«  Non, je parlait a Arigton »
«  Le journaliste ? »
«  Lui-même » répondit le concerné, non sans une pointe de fierté.
«  Vous savez, j'aime beaucoup votre travail ! Votre dernier article, notamment. Je l'ai trouver d'un réalisme percutant et d'une justesse incroyable. »
«  Merci ». Le journaliste rougissait presque.
«  Vous savez, j'ai eu l'occasion de voir le corps, grâce à mon ami du service de nécrologie, et je.. »
«  Dasembrond ! Nous n'avons pas le temps ! Bon Arigton, l'impasse Michaux est juste a coté, allons jeté un coup d'oeil ! »
«  La police est déjà sur place, bon courage Héliantine ! »
« Merci » répondirent a l'unisson les deux hommes.

En referment d'un mouvement rapide le clapet de son téléphone, l'inspecteur songea au chirurgien. Celui-ci s'impliquait drôlement pour quelqu'un qui n'était lié d'aucune façon aux victimes.

********
Quelque part dans un vieil HLM en ruine, un garçon s'éveilla, seul. Plus seul encore que d'habitude. Les mains dans le dos, ligoté par une épaisse corde qui lui cisaillait les poignets.
Un homme a la barbe poivre et sel sorti de l'ombre.
Bottin semblait savouré l'instant.
Erwan aperçu du coin de l'oeil une table, un seau et tous un fatras d'objet métallique.
A leurs vue, le garçon s'effondra sur lui-même, se mit a transpiré, sombra dans l'inconscience quelques seconde, puis dans la folie durant un laps de temps plus court encore. Son hurlement se heurta au bâillon imprégné du goût salé de ces larmes.
Couteau, scalpels, piques rouillé, cisailleuse... Il allait mourir ici.
Et ce sourire...
Bottin prenait son pied. Il semblait nerveux mais parfaitement lucide.
Le situation était sous contrôle. Il allait pouvoir savourer l'odeur de la peur pendant quelque temps avant de se débarrasser de sa jeune victime.
Il humait l'air tout en aiguisant ses outils de travail. Il fallait qu'il soit suffisamment tranchant pour que la victime ne s'évanouisse pas de douleurs pendant qu'il l'ouvrait.
C'est le moment qu'il préférait, c'était l'extase, le summum de son crime, l'apogée de son art, cet instant si éphémère et que lui seul avait la joie de vivre.

Erwan commençait a douté de ces sens. C'était impossible, il rêvait, sans doute, évidemment. Dans son crane, les idées se heurtaient, provoquant à chaque chocs des spasmes au jeune homme.

«  Erwan, je te quitte »
«  Vraiment, tu est un bon a rien, j'aimais j'aurais du t'épouser » . Bris de vaisselle
«  Je part aménagé a Malte, avec mes parents, salut »
«  Foutu gamin ! J'aurais su, je me serait assuré que ta mère avait bien pris sa pilule ce jour la »
«  Erwan, 9,37, Dernier comme d'habitude » Rire d'enfant.

Ses yeux s'ouvrir d'eux même. Bottin était partit. En tout cas, il n'était plus dans son champ de vision. Cet idée ne suffit pas a le calmer, et son souffle accéléra encore.

«  Gamin ? C'est toi gamin ? »
Un homme vêtu d'habit sales et déchiré venait d'entré dans la pièce.
« Bon dieu, mais qu'est ce qui t'est arrivé ? »
L'homme défit le tissu qui bâillonnait Erwan. Les larmes continuait a coulé en torrent sur le visage du jeune garçon pourtant sa respiration c'était imperceptiblement ralentie. Cet voix si familière.

« C'est moi ! Ernie »
Les cordes cessèrent de lui enserré les poignets.

«  Allez, faut bougé d'ici. Je sais pas vraiment ce qui t'est arrivé mais vaut mieux pas trainer dans le coin »
Voyant qu'il ne pouvait plus marché, le clochard l'attrapa et le mis sur son dos avant d'entreprendre la descente des escaliers.

********
«  Dasembrond, Dasembrond »
Un docteur affolé pénétra dans la salle de détente de l'hôpital.
Buvant une gorgé de sa boisson préféré, le chirurgien fit une tête qui reflétait son état mental : Fatigue, exaspération, stress et anxiété.
«  Oui ?» lacha-t-il finalement dans un souffle.
Ayant de nouveau un rythme cardiaque normal, l'homme repris :
«  C'est ta femme, elle a perdu les eaux. »
«  Quoi ? Mais c'est beaucoup trop tôt. »
Il fini son café brulant d'une traite et sauta dans ces chaussures.
En s'élançant hors de la pièce,il demanda :
«  Quelle salle ? »
Le docteur rechigna a le suivre et lui cria finalement «  La 17 » avant de se servir a son tour de quoi tenir la nuit.

C'était une catastrophe. Un bébé ayant eu une gestation de 7 moins avait peu de chance de survie.Même si la technologie augmentait ces chances, il y avait tout de même un fort taux de mortalité, sans parlé des cas ou le cerveau était endommagé par l'accouchement prématuré. Non ! Ll allait enfin avoir un garçon, depuis le temps qu'il attendait ce moment. Partager avec lui les joies du base-ball, lui montré comment construire une cabane, partir en camping le Week-End pour allé pécher.

« Chienne de vie »

Il repoussa violemment les portes de la salle d'accouchement... ou il trouva sa femme en pleure.

« Le.. Le bébé … ? Il va bien, n'est-ce pas »
Il y avait dans les yeux de Dasembrond quelque chose qu'aucun homme n'aurait aimé connaître.
«  C'est un blague, hein les gars »
Il se mentait a lui-même et il le savait, déjà un fleuve salé lui dégoulinait sur les joues.
« Dasembrond, Assit-toi d'accord »
L'homme le pris par l'épaule et l'amena contre sa poitrine pour le guidé jusqu'à la chaise la plus proche.
«  Ecoute, il va falloir être fort... »
« Non... Il ne peut... »
«  Calme-toi, Dasembrond, relativise »
« Mais je veut... voir mon enfant. Il doit être tout joyeux d'être enfin né. Et il veut voir son papa hein. Oui, Il veut voir son... »

«  ARRÊTE, Virgile... Arrête.... »
« Mais ? »
« IL EST MORT-NÈ, TON GOSSE voilà ! C'est ce que tu voulait entendre !? »


Dernière édition par BlueLemon le Dim 6 Fév - 22:06, édité 1 fois (Raison : C'est Ernie et pas Bernie)
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MessageSujet: Re: [Littérature] Publication du Roman Communautaire.   [Littérature] Publication du Roman Communautaire. EmptyDim 13 Fév - 19:39

Ernie avait emmené Erwan dans ce que l'on aurait pu appeler sa "tanière". Il s'agissait d'une sorte de grotte aménagée à l'arrière d'un
immeuble en ruine. L'odeur était à peine supportable, mais au moins la pluie battante ne les arrosait pas.

" -Tu peux m'dire ce que tu foutais là-bas, gamin? grogna le vieux clochard.
-Je ne saurais même pas dire comment j'y suis allé, j'avais peur que ce soit la personne qui m'a... qui m'a...
-Ouais je vois, mais c'est ton jour de chance on dirait!
-Il faut croire... Où est-on? demanda le jeune homme.
-Ici, c'est chez l'vieil Ernie, gamin, et t'es mon invité jusqu'à ce que tu puisses rentrer chez toi! déclara le vieillard.
-Je pense que chez moi, c'est nulle part... d'après le médecin, j'étais en orphelinat, maintenant que je me suis échappé je ne sais plus où aller.
-Dans ce cas, tu vas crécher chez moi l'temps de trouver c'que tu veux faire, au moins tu t'retrouveras point attaché à une chaise, hé!
-Merci..."
Epuisé et endolori, Erwan ne tarda pas à aller dormir, et rêva d'un homme qui criait, d'une dame qui l'insultait et d'un boucher...

Bottin se pissait dessus. Bon sang, qu'est ce qui lui avait pris? La règle était claire, "pas de flics" c'était trop risqué, trop facile d'être
pris dans un piège, de faire foirer toute l'opération... et bien entendu, Il allait être furieux. Même Bottin ne pouvait s'empêcher d'avoir peur de Lui.
Mais la fuite n'était pas envisageable, aussi il devait Le voir. Tout ce qu'il espérait, c'est que son maître ne le tuerait pas trop lentement.
"Bottin, te souviens tu du jour où tu as souhaité faire partie de notre Oeuvre?
-Oui, maître, je m'en souviens... répondit Bottin, surpris par une telle question.
-Dans ce cas, tu te souviens aussi des règles qui ont été établies, et des sanctions prévues pour quiconque les enfreindrait?
-Maître, c'était un accid... je n'avais pas le choix, c'était pour le bien de l'oeuvre de ce jour! rétorqua Bottin, le coeur battant la chamade.
-Tu devrais donc, comme il est prévu, être puni lourdement, ou mourir pour ton crime, n'ai-je pas raison?
Question réthorique, tout le monde connaissait la réponse... Bottin se demandait qui serait son bourreau.
-Ceci dit, tu es l'un de nos membres les plus actifs, les plus efficaces, malgré ce que tu as fait. Rappelle moi, qui avais-je dit de ne pas
tuer? demanda le maître de sa voix posée.
-Nous ne devons pas lever la main sur les policiers, journalistes et les personnalités.
-Et pourquoi donc?
-Trop de gens savent où ils sont, ce qu'ils font, et cela nous rendrait repérables, plus facilement traçables car les corps seraient vite recherchés.
-Aussi nous les gardons pour la fin de l'Oeuvre. Bottin, j'ai longuement réfléchi à ce que je devrais faire de toi, et après réflexion, je pense
t'accorder une chance de ne pas finir comme ce pauvre Martin qui pensait que je ne m'apercevrais pas de ses dérives...
Ledit Martin était cloué depuis trois jours au sous sol, la tête en bas. Rien que d'y penser, Bottin frémissait et remerciait le ciel, pour peu
que Dieu pense à lui.
"-A compter d'aujourd'hui, tu agiras sur des cibles choisies par moi, et tu tueras uniquement ceux que je te dirai d'abattre.
-Merci, maître, je ne reproduirai pas la même erreur deux fois, murmura Bottin.
-J'en suis convaincu, dit son maître d'une voix joyeuse. Mais ce soir, tu restes ici, tu vas devoir rester caché le temps que ta méthode de travail
ait disparu des esprits.
-Sauf votre respect, maître, qui va continuer l'Oeuvre?
-Ca me regarde, mais ne t'en fais pas, nous n'arrêterons jamais."

Lily avait sept ans lorsque son père, complètement saoûl, avait tué sa mère après l'avoir violée. Chaque image de la scène, chaque son était ancré
dans sa mémoire, elle avait tout vu. Elle se rappelait comment son père avait débarqué pendant le repas, comment sa mère avait hurlé... comment son père
avait attrapé Lily et l'avait enfermée dans sa chambre pendant un mois, ne lui ouvrant que pour lui donner de la nourriture.
Puis son père avait dû en avoir assez de n'avoir pas de femme à maltraîter. Il avait battu Lily au sang, l'avait violée chaque jour pendant des mois et des
mois. Un soir, Lily avait craqué. Elle était déjà couverte de sang lorsqu'elle avait frappé son père au visage avec la bouteille de verre. Il avait été
assommé sur le coup, et c'est à ce moment que Lily avait désiré venger sa mère. Deux semaines plus tard, elle était en fuite après que l'on ait découvert
les membres brûlés de son père. Elle s'était cachée trois ans, ça avait été dur, mais plus jamais elle n'avait eu à entendre la porte de sa chambre se
fermer à double tour, plus jamais elle n'avait pleuré en entendant son propre père monter l'escalier... elle se disait que tout ça était fini. Avec le temps,
elle s'était mise à lire les journaux. Chaque jour, elle lisait des choses sur des femmes maltraîtées. Et très vite, lorsque le maître l'avait trouvée,
il l'avait convaincue qu'elle pouvait arrêter ça. Elle pouvait même l'empêcher de commencer. Lily s'était révélée être plus discrète qu'un chat, et plus
efficace qu'une guillotine.
Ce soir, comme toujours, c'était un homme qui avait été sa victime. Par rapport à Bottin, Lily avait presque un semblant de morale: elle observait ses
victimes des jours durant, sans se faire repérer, et s'il s'avérait que l'homme qui était sa cible était bon et améliorait la vie de ses proches sans aucune
ombre au tableau, elle l'épargnait. Sauf, bien entendu, si le maître insistait.
L'homme de ce soir hurlait tout le temps sur sa famille, Lily avait pris plaisir à le crucifier en l'absence de ses proches. Et elle n'avait laissé aucune trace.
Le maître avait, exceptionellement, accordé à Lily un privilège: elle n'était pas obligée de tuer les gens qui connaissaient bien ses cibles. Et contrairement
à Bottin, elle avait toujours suivi à la lettre les règles établies.

Avec les victimes de la nuit précédentes, cela faisait quarante-cinq.

Ce qui naturellement n'échappa en aucun cas aux policiers désespérés par tant de cadavres, comme Héliantine, qui était au bord du profond gouffre de la dépression.
En dehors d'Arington, tous ces journalistes qui le questionnaient sans relâche semblaient être des sangsues inutiles chargées de le faire exploser. Comme s'il savait "quand l'enquête serait résolue"!! Ces charognards ne cessaient de l'inviter sur leurs plateaux de TV, de le harceler lui et ses collègues de mille questions, et pour finir, ils critiquaient encore et encore l'innéficacité du service d'enquête. Au moins, vu la manière dont il avait répondu au présentateur la dernière fois, il ne risquait plus de passer à la télévision avant un siècle...
"-Et donc, après ces semaines d'échec en série, pensez vous que, comme la ville entière semble le demander, il faudrait revoir entièrement le service policier?
avait demandé le journaliste, pour son plus grand malheur, ce à quoi un Héliantine excédé avait répondu:
-La critique est aisée, l'art est difficile, une bande de fouille merde comme ceux de votre espèce si rapides à me harceler devrait le savoir, sur ce, cessez de harceler le service d'enquête pendant plus de trois minutes et peut être que nous pourrons avancer. Bonsoir."
Mais ça n'avançait pas tellement, mis à part que les corps étaient moins nombreux, ou du moins qu'on n'en trouvait plus qu'un à la fois. "Si seulement on le tueur se lassait", se surprenait parfois à penser Héliantine, entre deux verres de rhum...
Penser était à la minute présente un luxe que l'inspecteur ne pouvait s'accorder. Depuis que la nouvelle de la mort du bébé de Dasembrond, depuis l'évasion d'Erwan, il ne savait plus où donner de la tête. Il en était arrivé à faire du gamin sa priorité, puisque sans lui il ne pourrait pas arrêter la série de meurtres.
"C'est ignoble de savoir que quelques malheureux vont être sacrifiés, mais je n'ai plus le choix", avait-il déclaré à son équipe.
Il ne dormait plus, il cherchait le garçon mais en tant que survivant d'une précédente attaque, Erwan devait être une cible prioritaire pour l'assassin.
Héliantine ne dormirait pas non plus ce soir. Avec ses deux collègues, il allait fouiller les quartiers de la ville afin de trouver quelque chose, n'importe quoi, ce serait déjà un pas en avant...

Les rues étaient tout juste éclairées par la lumière des quelques réverbaires que la municipalité avait fait installer. Héliantine et ses collègues
marchaient depuis maintenant deux heures armés de torches de de neuf millimètres, et ils n'avaient rien trouvé de probant. Aucun indice. Ils avaient exploré
sept des quinze quartiers où s'étaient déroulés les meurtres du sud de la ville, et toujours rien. En même temps, si les experts et les légistes n'avaient rien trouvé, pourquoi à eux trois auraient ils pu faire mieux?
Une femme hurla dans la nuit, elle hurla à en déchirer les tympans, à deux maisons du trio d'enquêteurs. le malheur des uns fait le bonheur des autres, songea tristement Héliantine avant de courir vers la maison en question...

La femme avait hurlé si fort que Wilhelm était en extase. Toute cette douleur qu'il avait réussi à créer! Son maître serait surement fier de lui...
Il acheva de trancher la gorge de la fille et sauta par la fenêtre, l'esprit léger, et atterit à vingt mètres des trois enquêteurs, qui aussitôt lui coururent après, lui bondirent dessus et l'immobilisèrent. L'agent qui était parti inspecter la maison revint livide.
"-Qui es-tu? Pourquoi fais tu ça? demanda Héliantine au tueur.
-Avec ou sans moi, l'Oeuvre sera achevée, dit lentement Wilhelm, avant de croquer rapidement quelque chose qu'il avait gardé entre les dents. Il avala et s'endormit d'un sommeil profond et éternel.
-Chef, à l'intérieur, il y a deux corps. Je connais l'une des deux, c'est Emilie Kindergarten, la nourrice.
-Je suppose que l'autre est la fille qu'elle gardait...oh misère..."
Il avança vers la maison. Jusque là, il n'avait pas pris la peine de noter les lieux visités, il avait juste suivi le plan de la police avec les quartiers
indiqués. Mais ce qu'il lut sur la sonnette lui fit l'effet d'un coup de fusil en pleine tête.

"Dasembrond
Virgile, Aline & Mireille".
Le lendemain, Virgile Dasembrond apprit la nouvelle.
Le surlendemain, il était à l'hopital, le bras droit barré d'une coupure au scalpel. Quarante-sept morts, et lui n'avait pas su mettre fin à ses jours.
Peut être n'était ce que le début.

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MessageSujet: Re: [Littérature] Publication du Roman Communautaire.   [Littérature] Publication du Roman Communautaire. EmptyVen 18 Fév - 17:29

« L’homme est un loup pour l’homme disait Plaute. Personne ne pourrait mieux certifier cette idée que les habitant de cette triste ville. Théâtre depuis près de cinq mois d’une série de meurtres qui n’en finissent pas. Les habitants ont faits des macabres découvertes et de la pertes de proche leur sombre quotidien. Si la folle frénésie morbide semble s’être quelques peu accalmée au cours des dernières semaines, l’horreur n’en reste pas moins une présence pratiquement habituelle.
Personne n’est épargné. Hélas, les policiers enquêtant sur l’affaires semblent être les premiers touchés. Leur famille est souvent amputée d’un membre. Le docteur attitré a perdu sa femme, sa fille et son frère est porté disparus depuis plus d’une semaine désormais.
Il n’en fait plus aucun doute aujourd’hui, il n’y a qu’une organisation sanguinaire qui peut effectuer un tel travail. Puisque trois assassins ont déjà été retrouvés. Chacun s’étant suicidé à l’aide d’une capsule de cyanure plutôt que de tomber aux mains de la police. Chacun ayant lancé en dernière phrase un défi ouvert aux forces de l’ordre et une allusion sibyllin à une œuvre qu’on devine sensément macabre.
Secte satanisme ? Nouveau genre d’artiste dont le moyen d’expression semble être quelques peu sanglant ? Mouvement nazisme aux tendances génocidaire plus poussées, plus abouties ? Les hypothèses fourmillent et aucune ne peut être privilégié avant une avancé certaine dans l’enquête.
La première victime Erwan qui fut enlevé aux protections de la police est apparemment en sécurité. Il contacte régulièrement par petite tranche horaire le commissaire par visioconférence. Ayant été enlevé une fois à la police, on comprend la distance qu’il prend avec elle désormais car c’est seul qu’il a échappait aux mains du ravisseur. Il est en sécurité. Mais recherché sans aucun doute activement par le groupuscule qui s’en est déjà pris à lui. Croyais en mon expérience. Ces crimes sont les actes de fous. Persuadés d’effectuer un quelconque dessein divin ou alors de contribuer à un grand Equilibre surhumain. Ou encore de vouloir amener un nouvel ordre sur cette planète.
Quel est leur but premier ? Qui sont ils ? Pourquoi agissent ils ainsi ? Autant de question sans réponse.
Un jour la lumière se fera sur cette affaire. Elle n’a déjà que trop duré. »
R.A

Héliantine lisait le premier jet du papier qu’ Arigton lui soumettais. Preuve une nouvelle fois de la classe hors norme de ce journaliste. Evitait de tenir les malfaiteurs informer des pistes de la police. Il donna son approbation et Arigton sourit.
Alors que l’odeur de la cigarette commencer peu à peu à envahir la pièce. Le commissaire posa son verre de Suze et leva une objection.
_ Vous ne parlez pas des viols dans votre article.
_Les viols ?
_Ah, l’information ne vous ai peut être pas parvenu. Avec ce qui est arrivé à Dasembrond ça serait logique. On a retrouvé une série de femme qui s’est fait violer. Certaines sont mortes. Les autres avait des traces de GHB dans leur organisme. Le mode opératoire et les quelques mort n’étant pas semblables à celui relevé jusqu’à lors, nous en avons déduit que ce n’était pas l’œuvre des autres illuminés.
_Parlez moi des morts, souffla Arigton soudain pâle.
_En général une seul précise. D’une précision mortelle. Une arme légère et très pointue. Probablement un scalpel ou un poinçon. Le plus curieux c’et que…
_Vous n’avez retrouvé aucune trace d’ADN sur les corps. Pas le moindre poil, la moindre trace de gras. Celui qui fait ça est un maniaque de la propreté. Le coupa le journaliste.
8 exactement. Comment… ?
_Je sais ça ? Vous vous souvenez du mot qui nous était adressé sur un cadavre ? Le corps mutilé à la manière de Jack l’éventreur ?
_Oui…
_Nous n’avons plus eu une seule nouvelle de papier juste après. J’avoue avoir trouvé ça louche. Dans mon esprit u écho s’était éveillé. Mais je le réfuté. L’homme à lequel je pensais correspondait au profil, mais il n’y avait aucune trace de pénétration récente. C’est un prédateur sexuel. Allié à un tueur compulsif. Mais heureusement, enfin heureusement, il n’est pas porté sur le corps masculin.
_J’avoue ne pas vous suivre…
_La personne qui nous a contacté. Il est surnommé Vespal. C’est un tueur méthodique qui viole ses victimes. Son mode de fonctionnement est assez aléatoire. Je les traqué pendant des années. Au fil du temps j’ai compris pourquoi il ne tuait que certaine de ces victimes. Il ne tuait que celle qui ne semblait pas prendre de plaisir à aucun moment. Des fois, il tue des hommes. Mais c’est toujours parce qu’ils s’oppose à ce qu’il prenne une femme. L’homme est alors horriblement charcuté. A la manière de Jack l’éventreur.
_Vespal… si mes souvenir sont bons, c’est lui qui vous as fait connaître.
_Oui…
_Il n’a jamais été retrouvé.
_Non, et on le croyait mort…
_Vous semblait entretenir contre ce criminel une haine bien plus importante que celle que vous avez pour les autres.
_Vous ne m’avez pas demandé pourquoi j’ai choisit cette spécialité. Quand j’avais 20 ans, je rentrais pour le week-end de ma fac. En entrant chez moi… j’ai découvert mon père les entrailles à l’air. Les oreilles en moins… Et ma mère était allongée, nue, au salon. La gorge tranché.
_Oh mon dieu…
_J’avais fait la connaissance de Vespal.

*****

Le monde de Dasembrond se résumait désormais à une façade amorphe. Il n’avait plus aucune raison de vivre. Sa famille n’était plus. Son bras inerte, les tendons coupé par sa tentative raté de suicide. Si. Il lui restait un but. Après avoir réfléchi, il savait où aller. Il savait ce qu’il avait à faire. Une fois ça accomplis. Le destin lui accorderait peut être enfin la délivrance qu’il méritait. Il les rejoindrait.

*****

On l’appelait Irnic. Surnom sans but ni origine. C’était lui qui devait accomplir ce soir. Son choix s’était porté sur un docker charrié par le temps. Choix arbitraire qui n’avait était défini que par une composante antisémite. Il détestait les arabes.
Ce soir, il devait emporter l’œil gauche. IL en voulait un gris. IL serait satisfait.
L’affaire fut rapidement bâclée. Un coup de couteau dans les reins. L’individu mourrait en plusieurs heures. Bâillonné par la douleur. Irnic pouvait ainsi s’amuser à souhait sur un cadavre vivat. Le spectacle était d’autant plus impressionnant quand le palpitant marchait encore. Au moins songea l’assassin, l’infâme papier pain avait une couleur nettement plus agréable maintenant.
Alors qu’il s’en allait. Il prit soin de refermer soigneusement la porte derrière lui et de saluer la voisine. Il suivit son chemin en sifflotant.

*****

La nuit était déjà bien avancé alors que la réunion hebdomadaire sur l’avancé de l’enquête se tenait. Arigton était en fond de salle. Ecoutant les conversations attentivement sans s’y immiscer. Soudain, son ordinateur lui fit remarquer l’arrivé d’un nouveau mail. Palissant à vue d’œil. Il héla le commissaire. Il fallait qu’il lise ça.
C’était un mail de Dasembrond.
« Bonjour Romain.
J’ai découvert plusieurs éléments après une enquête personnelle sur l’organisation.
Tout d’abord, il s’agit d’une sorte de secte d’artiste. Ils sont tous persuadés qu’ils sont en train de créer une œuvre qui serait commémoré par les générations futures avec révérence. L’idée est de créer des sortes d’idoles faites à partir de morceaux humains. Un corps parfait. Ce qui est l’obsession de l’artiste depuis l’antiquité m’a précisé la personne qui m’a gentiment indiqué ces informations.
Vous l’aviez remarqué, je vous le confirme, les meurtres se font uniquement à l’arme blanche.
Il y a un maboul suprême qui chapeaute le tout. Un cinglé de première du genre à qui on devait voler le goûter à l’école, qui a développé un complexe faramineux. On ne connaît pas son nom. Ni son visage. Il doit en plus avoir donc des complexes physiques. Une bavure sera la bienvenue quand vous l’appréhenderait. Genre un policier qui tombe et qui fortuitement lui tire dessus…
Ils n’ont pas de QG fixe. Je sais juste ou l’homme qui m’a appris tout ça devait se rendre. Il s’agit d’un hangar dans le vieux quartier industriel. Inutile d’envoyer des hommes si ce n’est pour m’offrir un enterrement décent. Je suis à deux minutes en voiture…
Vous trouverais chez moi l’homme qui m’a informé. Irnic de son petit nom. Vous ferrez que ma patience s’érodant j’ai utilisé des même tactique que lui, et lui ai ainsi permis d’apporter sa contribution dans une dimension ô combien intéressante de son œuvre. Actuellement, je l’ai drogué afin qu’ils ne se débatte pas quand vous l’aménerais. Pensez juste à envoyer de nettoyeur avant de vendre ma maison.
Voilà mes amis. J’ai été heureux de partager votre vie durant un instant. Mais, mes raisons de vivre ne sont plus. J’ai récupéré un browning dans l’armurerie. Je devrais pouvoir m’en servir d’un seul bras.
Adieu.
V. Dasembrond.

*****

Alors que la lune darde son œil tranquille sur le quartier industriel désert. Le bruit strident d’une porte rouillé qui s’ouvre se fait entendre. Suivant par le claquement sec du métal qui heurte la pierre. Le silence revient s’installer pour quelques instants. Silence relatif puisque le brouhaha urbain nocturne est proche. Les sirènes de voiture de police se font plus insistantes et semble se rapprocher. Deux détonations retentissent soudain. Compatissant à la scène qui vient de se jouer, le ciel se met à pleurer de concert avec un commissaire et un journaliste qui se rappelle leur ami.
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MessageSujet: Re: [Littérature] Publication du Roman Communautaire.   [Littérature] Publication du Roman Communautaire. EmptyMar 22 Mar - 11:25


Heliantine et Arigton avaient sauté dans leur voiture et foncé jusqu'à l'entrepôt, sachant déjà ce qu'ils y trouveraient. Vingt hommes les accompagnaient, prêts à balayer la zone au moindre signal. Mais dans le hangar se trouvaient seulement les corps de Dasembrond et d'un jeune homme. Et chez le médécin, ils avaient réveillé Irnic. Celui-ci avait ri aux éclats.
"-Vous pensiez vraiment que j'allais dire à ce type où se trouvait notre QG du jour? Je l'ai envoyé vers mon point de rendez-vous, il avait l'air désireux de mourir. Finalement, c'est tant mieux, quelle idée d'associer un être aussi stupide à nos projets, vraiment...Bon, vous m'amenez en garde-à-vue, je suppose? Y'a aucune preuve, pas de délit, rien.
-En revanche, il y a la dernière volonté d'un grand homme à accomplir, dit Héliantine en calant le canon de son arme entre les amygdales d'Irnic."
De la cervelle gicla dans toute la pièce. Arington doutait fortement de la légalité du procédé, mais ce qui différenciait Héliantine et lui à cet instant, c'est que le journaliste n'avait pas eu sur lui de quoi faire exploser la tête de l'enflure assise face à eux.

Blutberg avait personellement remis en état le corps de Dasembrond pour l'enterrement. Il avait reformé du mieux qu'il pouvait l'arrière de la tête... Il pensait à la femme
de Virgile...comment allait-elle se remettre de tout ça? Question idiote: elle ne s'en remettrait sans doute jamais.

On enterra Virgile Dasembrond après une courte cérémonie, en ce qui fut la pire après midi ensoleillée de Héliantine. "Pourquoi ce prêtre loue-t-il un dieu de miséricorde quand nos vies sont peu à peu gouvernées par l'horreur?" pensa l'inspecteur.

L'Oeuvre perdait tout de même des artistes, pensait le maître... Wilhelm, Irnic et un messager en si peu de temps... Des mesures plus strictes s'imposaient. Si cette bande de larbins crédules n'étaient pas capables d'agir discrètement, il punirait. Finalement certains adversaires semblaient commencer à comprendre, eux, il allait falloir les décourager. A commencer par cet inspecteur et ce journaliste trop fouineurs. Mais s'il en tuait un, les services de polices réagiraient de manière imprévisible. Autant les garder en vie, il connaissait globalement leur manière d'être.
"-Lily!!
-Oui?, répondit l'intéressée.
-Etant donnée ta morale, qui me conseilles-tu pour un nettoyage efficace et rapide?, interrogea le maître.
-Bottin, ou encore... est-ce pour l'avancée de l'Oeuvre, ou bien de la terreur?
-Disons du découragement.
-Dans ce cas, pourquoi ne pas envoyer Arlequin?
-Excellente idée, ça devrait calmer ces imbéciles.
Arlequin...son corps entièrement recouvert de cicatrices, de traces qu'il s'était faites lui même...son sens de l'improvisation ferait des merveilles. La dernière fois que le maître l'avait envoyé en mission, il avait construit un lustre avec les membres des victimes. La police était arrivée et avait été surprise de voir un éclairage si rougeâtre...
Oui, il serait parfait.
Mais avant, il fallait laisser une journée de deuil aux victimes. Après tout, le maître était un humain.

Arington n'avait pas attendu. Rage, tristesse, peur, tout se mêlait dans son crâne, mais en aucun cas il ne perdait son but premier: trouver le dirigeant de ce groupe de psychopathes illuminés. Héliantine lui aussi était déjà au travail, tout l'état luiavait fourni des renforts-il était temps- et chaque rue était désormais surveillée, et l'inspecteur passait des heures à assembler et désassembler les pièces du puzzle, voyant quels arrangements donnaient la moindre information...bien entendu, presque rien de nouveau n'en sortait, excepté une chose: imperceptiblement, le temps entre deux meurtres augmentait, ce qui signifiait que l'ennemi commençait à prendre plus de précautions, et donc à s'éloigner des zones d'action. Logique, mais visible. S'il arrivait à établir une sorte de trajet, peut être pourrait il localiser le chef du groupe... pour peu qu'il ne se rende pas compte de son erreur.

Le lendemain, la ville entière ne manqua pas d'être au courant des exploits d'Arlequin. Dans les cinq maisons où il était passé, son art s'était exprimé comme jamais, il avait congeler des morceaux de corps dans les réfrigérateurs, fait des guirlandes d'yeux... La mairie regretteraitd'avoir mis des lotissements à disposition des policiers. Cinq failles d'agents de l'ordre avaient été massacrées. C'était si simple. "Arlequin, amuse toi là-bas", avait dit le maître. Arlequin n'était pas revenu... Le maître, quant à lui, cherchait un nouvel élément, un dénommé Vespal. Le journaliste allait en pleurer, c'était sûr.
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